En attendant Rosa...
Anne Danais, voix - Alice Rosset, piano
"La Forêt de Fontainebleau" de George Sand
Œuvres de Mel Bonis, Germaine Tailleferre, Clara Schumann
Comme ça vous chante / labelles & cie - création 2021
Après Chopin/Sand (création 2016) et Et si Duras aimait Bach (création 2019),
Anne Danais et Alice Rosset présentent leur troisième duo autour de femmes artistes.
George Sand est une femme pionnière, aux talents et combats multiples.
Si, à partir de 1830, elle défendit la cause des femmes, puis en 1848, la République,
son dernier engagement fut en faveur de la défense de la nature.
Elle rédige alors une série de textes en faveur de la protection des forêts, notamment celle de Fontainebleau.
Dans le journal Le Temps, en 1872, elle pose le problème de la déforestation en des termes proches de l'écologie politique actuelle.
"Si on n'y prend pas garde, prophétise-t-elle, l'arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement,
sans cataclysme nécessaire, par la faute de l'homme. (...) Il y a un grand péril en la demeure,
c'est que les appétits des hommes sont devenus des besoins impérieux que rien n'enchaîne".
Anne Danais et Alice Rosset présentent leur troisième duo autour de femmes artistes.
George Sand est une femme pionnière, aux talents et combats multiples.
Si, à partir de 1830, elle défendit la cause des femmes, puis en 1848, la République,
son dernier engagement fut en faveur de la défense de la nature.
Elle rédige alors une série de textes en faveur de la protection des forêts, notamment celle de Fontainebleau.
Dans le journal Le Temps, en 1872, elle pose le problème de la déforestation en des termes proches de l'écologie politique actuelle.
"Si on n'y prend pas garde, prophétise-t-elle, l'arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement,
sans cataclysme nécessaire, par la faute de l'homme. (...) Il y a un grand péril en la demeure,
c'est que les appétits des hommes sont devenus des besoins impérieux que rien n'enchaîne".
Elle invite à résister, à se soucier des générations futures, et à protester contre le slogan
« Après nous la fin du monde », "le plus hideux et le plus funeste blasphème que l'homme puisse proférer (...),
rupture du lien qui unit les générations et qui les rend solidaires les unes des autres."
PROCHAINES REPRÉSENTATIONS :
- en cours...
- en cours...
Ce spectacle a été créé le dimanche 12 septembre 2021 dans le cadre du Festival Comme ça vous chante à Pougemin (17160) ;
voici le compte-rendu de Philippe ALEN :
voici le compte-rendu de Philippe ALEN :
"Le dimanche s'ouvrait d'ailleurs par une lecture accompagnée par Anne Danais (comédienne) et Alice Rosset (p). Un exercice qu'elles pratiquent de longue date dans une émouvante complicité. « En attendant Rosa » met les femmes à l'honneur : des compositrices (Clara Schumann, Mel Bonis et Germaine Tailleferre) et un écrivain dont les textes – des lettres, de 1833 et 1837, et un article de 1872 –, par leur objet font, un siècle et demi plus tard, monter le rouge au front, la rage au cœur et serrer le poing. Il y est question de la beauté des arbres, du saccage de la nature, de la courte-vue des hommes, de l'enfance sacrifiée, de ce que l'on appelait pas encore les « biens communs ». « L'humanité a besoin d'un éden pour horizon », résumait George Sand. La bonne dame de Nohant savait à l'occasion se montrer militante : il s'agissait de défendre la forêt de Fontainebleau, mais, lucidement, elle voyait plus loin, plus large.
Le lustre qu'a donné Alice Rosset à des pièces qui, sans être des chefs-d’œuvre, ne sont pas dénuées d'intérêt, reposait sur un modèle d'interprétation. Justement parce qu'en accord avec les textes lus, elle n'a pas cherché à leur donner une dimension qui n'est pas la leur, mais les a traitées pour ce qu'elles sont, avec amour. Au-delà de la teneur des textes, l'émotion partagée par le public et les artistes en était aussi le fruit."
Le lustre qu'a donné Alice Rosset à des pièces qui, sans être des chefs-d’œuvre, ne sont pas dénuées d'intérêt, reposait sur un modèle d'interprétation. Justement parce qu'en accord avec les textes lus, elle n'a pas cherché à leur donner une dimension qui n'est pas la leur, mais les a traitées pour ce qu'elles sont, avec amour. Au-delà de la teneur des textes, l'émotion partagée par le public et les artistes en était aussi le fruit."